La finale de la première édition de l’Open National féminin de L’Aigle aura accouché d’une superbe finale réunissant tous les ingrédients tennistiques : des rallyes de fond de court, des montées au filet efficaces et parfois osées, des services gagnants et de la tension. Une finale qui aura aussi tenu en haleine plus de 200 spectateurs, du début tonitruant de la future gagnante, Gaëlle Desperier au deuxième set presque souverain de Marina Shamayko jusqu’à cet épilogue accroché du 3e set.
Desperier en impose…
La rencontre débute par un temps estival à L’Aigle ce qui permet aux deux joueuses de s’exprimer pleinement. Le premier set se résume à trois enchaînements de trois jeux. Desperrier prend d’abord le large 3-0 avant que Shamayko n’égalise (3-3). À 4-3 pour elle, notamment, la future gagnante s’insurge contre les conditions climatiques. Le vent, effectivement, fait son apparition, ce qui gène les protagonistes à jouer proprement. On entend Desperrier lancer un« Ah, la, la, ce vent, ce vent ! » Pour remporter le gain de ce premier acte, la Lyonnaise assure ses deux jeux de service suivants et breake au 8e jeu pour l’emporter 6-3.
…mais Shamayko revient
Son adversaire, la jeune Marina Shamayko ne se laisse pourtant pas faire. Certainement énervée au fond d’elle, mais d’un calme olympien sur le court, la tenniswoman enchaîne cinq jeux d’affilée en breakant aux deuxième et quatrième jeux. Les spectateurs, et peut-être ellemême, pensent à ce moment que la puncheuse va sereinement conclure sur un 6-0 le deuxième set, et que tout va se décider dans le suivant. Q ue nenni ! Desperrier sort alors de sa torpeur et revient en gagnant les trois jeux suivants. De quoi installer le doute dans l’esprit de Shamayko ? Non, pas vraiment, car à 5-3 et avec un break d’avance, elle ne tergiverse pas trop longtemps et vient conclure elle aussi 6-3.
Le dernier mot pour la Lyonnaise
Le 3e et dernier set s’apparente à une véritable partie d’échecs, chacune des joueuses se rendant coup pour coup. Elles débutent chacune par prendre le service de l’autre (1-1). Au bord du terrain, on entend d’ailleurs Desperrier râler après son faible pourcentage de premières balles. Ensuite, les jeunes femmes gagnent tour à tour leurs mises en jeu jusqu’à cette égalité à 3-3. Le 7e jeu, le plus stratégique, statistiquement, au tennis est remporté par la Lyonnaise Desperier qui profite de cet avantage psychologique pour dérouler et finir sur un 6-3.« Cuite physiquement » , la première gagnante de l’Open National de L’Aigle savoure :« On s’est joué il y a un mois, et ça n’avait pas tourné comme ça. C’était vraiment un gros match et après celui que j’ai joué contre Tessa AndrianJafitrino (quart-de-finaliste junior à l’US Open)en demi-finale, c’était très dur aujourd’hui ».
Finale : Gaëlle Desperrier bat Marina Shamayko (6-3, 3-6, 6-3) en 2 h 20 minutes.
Article issu du Ouest France, Edition de Orne du lundi 26 septembre 2016